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MARS 1594- 619
caresme comme nous estions, d'estre ainsi misérablement desunis; « en un temps, dist-il, que toutes parce tialités et haines devoient cesser. » Brief, exhorta le peuple à réconciliation et concorde : chose belle et digne d'un predicateur, mais rare.
Le mecredi 9^ toutes les portes de la ville, horsmis celles de Saint-Antoine et Saint-Jacques, furent, à la requeste des Seize, terrassées, gabionnées et condamnées. On bailla les clefs de celle de Saint - Antoine au moine dit Devaux, archiligueur ; et de celle de Saint-Jacques à Pichonnat, l'ame des Seize.
Le jeudi 10, le Roy arriva à Saint-Denis. Les curés de Saint-Cosme et de Saint-Jacques firent tout aussitost porter des armes par crochetées en leurs maisons, don-nans à entendre que ce n'estoit en intention de nuire à personne: mais que c'estoit pour leur seureté; et que les politiques vouloient mettre le Bearnois dans la ville Guarmus leur trompette cria à plaine teste en son sermon aux armes ! et. qu'on commençast : autrement qu'ils estoient tous perdus; que les politiques les alloient osgorger. Avoua les armes portées aux Cordeliers , et dit que c'estoit pour armer les bons catholiques ; cria contre ceux de la justice, et dit qu'ils ne valoient tous rien qu'à jetter en la riviere. Puis se ruant sur le Bearnois, en dit tous les maux du monde: entre autres choses, qu'estant en Béart il avoit couché avec deux sœurs, à chacune desquelles il avoit fait un enfant.
Cette nuit, M. de Brissac coucha à Sainte-Geneviève, sur quelque avis qu'on lui donna d'une entrer-prise sur la porte Saint-Marceau.
I^e vendredi 11 de ce mois, la cour de parlement
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